lundi 5 décembre 2011

HALTE AU TRAVAIL CONTRAINT POUR LES PROSTITUÉES

Nouveau leitmotiv à la mode ou ancienne rengaine ! "Halte au travail contraint pour les prostituées" !

Mais qu'ils sont mignons ces petits bourgeois bien pensants propres sur eux qui s'insurgent ainsi sur les conditions de travail des prostituées ! Quelle hypocrisie et quelle malhonnêteté intellectuelle !

Je ne parlerai pas ici des autres motifs qui nous font être pour ou contre ce travail aussi vieux que le monde ainsi que de la violence physique infligée à certaines. Là n'est pas le sujet de mon propos. Au fait, rappelez-moi combien de femmes meurent par jour en France de violences conjugales ?

400 femmes meurent sous les coups de leur conjoint chaque année, soit plus d'une femme par jour...

Mais qui donc se révolte contre cet état de fait ?

Il n'est pas discutable que l'on doive être totalement, absolument et irrémédiablement contre la violence physique  faite aux femmes et de pratiquer un travail contraint de quelque manière que ce soit ! Mais alors, les femmes qui travaillent à la chaîne dans l'industrie automobile ou toute autre industrie, conditions de travail, postures physiques, bruit environnant, toxicité délétère du milieu ? Travail contraint ou non ? Celles qui contre leur gré n'ont d'autre choix que d'accepter les 3 x 8 ou de se retrouver sans travail ? Contrainte ? Ont-elles le choix ? Ça ou pointer au chômage, bouffer aux restos du coeur ou dormir sous les ponts ou dans des endroits de misère, ont-elles vraiment le choix ?

Et les caissières des supermarchés à qui l'on offre le choix entre leur exploitation sans limites en terme d'horaires et de salaires ou d'aller pointer à l'ANPE dans le meilleur des cas ! Et puis celles qui travaillent à des horaires indignes et pour des salaires de misère, "techniciennes de surface" pendant que dort le bon peuple des travailleurs. Travail contraint ? L'argument ne résiste pas à 5 minutes de réflexion !

Que l'on m'explique en quoi la contrainte infligée aux prostituées serait plus dure que celle infligée à ces gens du peuple. Quant aux violences révoltantes pratiquées par des souteneurs ou par de quelconques organisations mafieuses, que l'on s'acharne plutôt à mettre au travail et la police et la justice.

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