lundi 21 novembre 2011

VENTE FORCEE. Scandale ?

Le principe aujourd'hui qui régit une majorité de société est la vente forcée camouflée. Juste deux exemples. Epson et nombre d'autre marques d'imprimantes usent de plusieurs procédés à cette fin...

Le premier consiste à réaliser des cartouches d'encre proposant des autonomies en impression ridicules (maximum 200 pages en N & B). Le but est simple : Vendre à un prix prohibitif la cartouche en question et s'arranger de manière à ce que l'utilisateur soit obligé de la renouveler le plus souvent possible. Fi de la pollution. Que cela provoque plus de 4 fois la pollution qu'une cartouche de 900 pages, rien à faire ! Seul compte le profit !

Pourquoi de si petites quantités d'encre ? Simplement si aux tarifs pratiqués il doublaient ou triplaient l'autonomie de la cartouche, la majorité des acheteur réaliseraient brutalement le coût prohibitif d'un tel accessoire !

Le second procédé est d'essayer d'interdire la recharge à petit prix des dites cartouches (ce qui, ainsi que tout procédé de limitation, de protection ou d’interdiction, tient à peine 1 mois jusqu'à ce qu'un petit malin invente un gadget permettant de détourner l'interdiction). Ainsi Epson a mis au point un test électronique intégré à chaque cartouche "infaillible" qu'il est normalement impossible de remettre à zéro. Ainsi, si par mégarde vous n'avez pas acheté le gadget de remise à zéro, vous avez rechargé votre cartouche pour rien parce que votre imprimante la considérera comme VIDE !

3e procédé. Il suffit qu'une seule de vos cartouches couleur soit vide pour que vous ne puissiez plus imprimer en Noir et Blanc ! L'imprimante refuse tout fonctionnement et vous impose le rachat de la cartouche de couleur vide ! Amis voyous, bonsoir ! Ainsi, si vous ne réalisez que des sorties N&B, vous êtes contraints par le fabricant à avoir toujours les cartouches couleurs non vides sur votre imprimante.

Mais ça n'est pas tout ! Il n'y a pas de petits bénéfices ! Epson fait plus fort et vous offre 20 feuilles 10x15 qualité photo pour tout achat d'un pack cartouche pour la serie RX ! Etonnant, non ? Pas du tout. Cela signifie simplement qu'EPSON gagne largement plus d'argent en vous incitant à imprimer et à vider vos cartouches grâce à ce cadeau (multiple bascule sur les recharges d'encre) qu'en vous faisant payer le papier (qui pourtant, c'est connu, est très cher) ! Mais comment-est-ce qu'ils font-ils ? Voir simplment le prix exhorbittant auquel il osent vendre le millilitre d'encre et tant qu'à y être, ils le font babriquer en Chine !

Enfin, petite remarque, chaque fois qu'un dispositif de détection de l'état d'une cartouche m'a indiqué une cartouche vide et ce quelle que soit la marque de l'imprimante, j'ai pu systématiquement tirer 3 à 5 pages de plus et parfois largement plus ! Pour l'EPSON, devinez ? Lorsque l'imprimante m'a refusé toute impression sous prétexte de pénurie d'encre, la dernière page sortie était encore parfaite ! Il n'y a pas finalement de petits profits.

La clim. pour 1 Euro supplémentaire !

Autre méthode de voyous pour vous faire acheter "de force" un appareil polluant et dont le principe est de faire un peu de fraîcheur en rejetant dans l'atmosphère un maximum de chaleur ! Merci pour la planète ! "La clim. de votre caisse pour 1 Euro de plus !"

Le principe est simple. Vous fabriquez une voiture dont vous intégrez d'office dans le prix de vente le surcoût de la climatisation, puis vous la proposez pour 1 Euro supplémentaire ! Le constructeur sait pertinemment qu'à ce tarif il faudrait être le dernier des imbéciles pour ne pas la prendre. Il faut cependant être le dernier des crétins pour ne pas se rendre compte qu'on vient d'être arnaqué de 1500 Euros plus 1 ! Finalement il n'y a toujours pas de petits bénéfice.

Le plus étonnant est que la vente forcée, déguisée ou non est interdite ? Comment se fait-il donc que les organismes de contrôle concernés ne sévissent pas ?

Article rédigé en 2005 ou 2004...

2 commentaires:

  1. Tout service ne mérite pas salaire

    De plus en plus, l'homme devient une source de profit pour l'homme.

    Personnellement je supporte de moins en moins d'être considéré uniquement sous l'angle économique. Ainsi je viens encore de recevoir un appel téléphonique (mon correspondant adoptant ce ton commercial lénifiant, impersonnel si caractéristique...) de la part d'une énième grosse société s'informant sur mon mode de vie et mes habitudes de consommation... Ce genre d'appels téléphoniques brefs et efficaces à la courtoisie en carton-pâte et traités à la chaîne, irrespectueux de mon individualité, est une agression vénale de l'homme par l'homme, une atteinte profonde à la personne humaine conçue exclusivement comme source potentielle de profit.

    Les puissants industriels qui entreprennent de telles enquêtes par voies téléphoniques ont même fini, à force de stratégies en marketing éprouvées, par s'imposer dans l'opinion publique comme une agréable, inoffensive, bienveillante efflorescence mercantile faisant partie du "paysage des télécommunications". Aujourd'hui tout le monde trouve cela normal. Pas moi.

    Avec les nouvelles lois de protection des symboles commerciaux, le renforcement des droits divers protégeant les intérêts strictement économiques des citoyens, des professionnels ou des industriels (COPYRIGHT sur INTERNET pour la moindre insignifiance, utilisation réglementée des logos, port et détention prohibés de produits imités ou falsifiés qui ne sont pas dangereux, interdiction de citer publiquement les marques), avec également les récentes lois sur le droit à l'image impliquant la possibilité d'intenter des procès aux "fautifs" et de leur réclamer des dommages et intérêts substantiels, la société devient obsédée par les rapports économiques qui relient - ou plutôt divisent, montent les uns contre les autres, voire en certains cas déchirent - ses membres.

    La notion de gratuité, de service désintéressé par amour du prochain, par fraternité envers l'humanité perd de sa valeur dans notre société déstabilisée par le chômage, la vie chère, hantée par le besoin impérieux de stabilité professionnelle (ou purement et simplement par les gains matériels), au profit d'une conception des rapports humains basée sur le profit, le gain, le commerce. La publicité envahit tout. Douce ou agressive, subtile ou triviale, elle est omniprésente. Tout se vend, s'achète, se fait fructifier, prend une valeur économique. Sauf la gratuité du geste, évidemment.

    La moindre image d'actualité, la plus petite idée issue de la rue, la dernière lessive, la prochaine rentrée littéraire : tout est appréhendé sous l'aspect mercantile. Tous acceptent le jeu du bénéfice financier, de la spéculation, de la rentabilité. Pas moi.

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  2. (SUITE)

    Aujourd'hui la notion de "providence", l'idée de s'abandonner "à la grâce de Dieu", ou le choix de prendre le large au gré des vents de la vie passent pour des folies, de l'inconscience, voire de l'héroïsme...

    De nos jours tout ce qui a rapport à l'argent est scrupuleusement calculé (par exemple, la moindre heure de travail, chaque impôt, le plus petit dû, les bénéfices professionnels : tout est soigneusement consigné au centime près, enregistré par des machines officielles pour la vie entière du citoyen), et cette approche économique de l'existence a banni de nos mentalités l'esprit bohème, ce panache, cette hauteur de vue qu'adoptaient fréquemment nos aïeux marqués pendant des siècles par l'esprit paysan. Eux n'étaient pas aussi torturés que nous par le confort matériel, les signes de réussite sociale, l'avidité pour la consommation, beaucoup plus conscients de leur mortalité que nous, aveuglés que nous sommes par les mirages matériels qui nous entourent et excitent nos appétits temporels.

    Comble du comble : même le bénévolat est aujourd'hui remit en question dans le principe de son fonctionnement. Il est en effet question de le rémunérer. Si cette idée aberrante aboutit, les bénévoles vont peut-être devenir des bénévoles rémunérés, voire dûment salariés...

    En refusant d'adopter ces valeurs dominantes consistant à considérer presque tous les aspects de la vie par rapport à des rémunérations, gains et bénéfices divers (du pourboire obligatoire des lieux huppés que je refuse systématiquement jusqu'au sourire commercial de base que je méprise profondément en passant par les vendeurs de rêves frelatés que je boycotte résolument, sans oublier ma répulsion extrême pour la publicité et tous ses proxénètes et prostitués de la pensée, de la culture, de la sensibilité), je fais le choix de la dignité, de la liberté, de la hauteur.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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