mardi 29 juin 2010

Témoignage : Un homme raconte...

J'ai commencé à travailler à l'âge de 14 ans dans les rues de Toulouse en tant que photographe ambulant, été comme hiver j’ai battu le pavé afin de m'offrir mes études de danse classique.

Depuis je ne me suis jamais arrêté de travailler jusqu'à ce jour.

Âgé de 63 ans je ne peux plus physiquement exercer mon métier de chorégraphe ou de professeur de danse.

À la suite d'un très grave litige (en Guyane) avec un de mes derniers employeurs par lesquels j'ai été engagé en tant que professeur de danse, chorégraphe et décorateur pendant neuf ans, je me trouve aujourd'hui dans une situation catastrophique tant au niveau physique que financier.

A la suite de ce litige, je me suis progressivement retrouvé sans aucunes sources de revenus.
La dégradation morale et physique ne me permettant plus de continuer à travailler dans le spectacle ou l'enseignement de la danse, je survis depuis de petits boulots.

A la suite de ce licenciement abusif ou je fus molesté par mes employeurs, puis jeté dans la rue comme un malpropre. Quarante ans d'archives et de bulletins de salaire m'ont été volés par ces derniers.
(Motif de cette agression et Licenciement, j'avais découverts que mes patrons volaient l'état et les leurs professeurs depuis 22 ans)

Voilà Neuf ans que je me bats auprès des tribunaux pour obtenir gain de cause. Entre autre (La restitution de mes archives et bulletins de salaire).
Sans ces bulletins de salaire il m'est absolument impossible de faire valoir mes pleins droits à la retraite.

Il faut savoir que contre des employeurs malveillants, seul les bulletins de salaire sont la preuve que l'employé à bien payé ses charges.

Ces neuf années de combat ont engendrées chez moi de graves dégradations physiques :
Dépression nerveuse longue et profonde en raison de ces démarches et luttes incessantes, perte du sommeil, rétention d’eau, prise de poids, problèmes articulaires catastrophique et terriblement douloureux.

Mon corps déjà naturellement fatigué par ma profession, neuf ans de combat stérile n’a fait qu’aggraver mon état de santé.
Suite à ces agressions et au stress continu auquel je suis soumis depuis ce licenciement, mon addiction à l'alcool n'a pas arrangé les choses…

Actuellement je me trouve en fin de vie active dans une terrible situation physique et financière.

Sans arrêt trimbalé entre le Pôle Emploi, la CAF, Sécurité Sociale, les rendez-vous avec le GRETA etc., je ne sais plus que faire.
Concernant le RSA, les documents se croisent à l'infini, puis finissent par revenir un jour avec la mention "dossier incomplet" et c'est reparti pour un tour.

Bien souvent les préposés dans l'administration ne savent pas nous aider pour remplir les dossiers qu'eux-mêmes connaissent mal. (Vu le grand nombre de demandes et les continuels changements de lois). Enfin, les administrations de la Guyane ne renvoient pas les documents demandés à temps voir pas du tout, etc.

Après 12 mois de démarches démoralisantes depuis mon retour sur le continent j'en suis toujours au point zéro.

Dernières nouvelles. Alors que l'on m'a fortement incité à ne pas prendre ma retraite avant 65 ans afin de bénéficier du minimum vieillesse, malgré ma situation financière catastrophique, j’apprends dernièrement que pour bénéficier du RSA je dois prendre ma retraite avant 65 si non je n'aurais droit au RSA que pendant 3 mois. Et après ? Comment je fais ?

Deux solutions se présenteraient alors à moi : Soit attendre 2 ans encore et survivre jusque là dans des conditions catastrophiques de précarité, soit prendre ma retraite (somme dérisoire) et celle-ci serait peut-être ou sans doute compensé par le RSA mais pendant combien de temps ?

EH.

Pour réagir à ce courrier ou lui donner un conseil : justeunmot@free.fr

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